Certains athlètes d’élite éliminent totalement le gluten et les produits d’origine animale, malgré l’absence de consensus scientifique sur l’impact direct de ces choix sur la performance sportive. Novak Djokovic suit ce modèle alimentaire depuis plus de dix ans, invoquant un lien étroit entre ses habitudes nutritionnelles et son palmarès exceptionnel.
Son régime, souvent perçu comme restrictif, repose sur une sélection rigoureuse d’aliments et des principes nutritionnels précis. Ce mode de vie soulève questions et débats parmi les experts, notamment sur les besoins spécifiques des sportifs de haut niveau.
Pourquoi Novak Djokovic a choisi une alimentation sans gluten et végétalienne
Le régime Novak Djokovic intrigue. Loin d’un simple effet de mode, son passage à une alimentation sans gluten et végétalienne découle d’un constat personnel. En 2010, après avoir traversé des phases d’épuisement inexpliquées sur le circuit, le joueur serbe s’en remet au Dr Igor Četojevic. Le verdict est sans appel : intolérance au gluten. Djokovic opère alors une révolution silencieuse dans son assiette, bannissant le gluten, puis les produits laitiers, et plus tard la viande.
Ce renversement va marquer un tournant. Sur les courts, les signes ne trompent pas : souffle retrouvé, récupération express, lucidité accrue lors des points qui comptent. Rapidement, le régime Djokovic devient un objet d’attention pour les nutritionnistes, et un exemple scruté par ses pairs en quête d’un nouveau départ.
Depuis 2020, son alimentation s’oriente franchement vers le végétalisme, avec du poisson seulement à de rares occasions. Pour Djokovic, ce choix ne se limite pas à la performance : il s’agit d’un équilibre global, où la santé du corps rejoint la clarté de l’esprit. Il insiste sur l’impact qu’a eu cette métamorphose alimentaire sur sa vie et son niveau de jeu, persuadé que l’éviction du gluten et des produits d’origine animale a façonné le champion qu’il est devenu.
Voici les étapes clés de cette transformation :
- Consultation du Dr Igor Četojevic et diagnostic d’intolérance au gluten
- Suppression du gluten, puis des produits laitiers et de la viande
- Régime végétalien adopté depuis 2020, consommation rare de poisson
L’itinéraire de Novak Djokovic dans le tennis moderne montre qu’une alimentation sans gluten et sans produits d’origine animale peut s’intégrer au plus haut niveau, même en l’absence de maladie cœliaque confirmée.
Les principes clés de son régime : entre restrictions et équilibre nutritionnel
Oubliez l’idée de carence : le régime alimentaire de Djokovic s’appuie sur des choix réfléchis. Protéines végétales en priorité, exclusion des protéines animales, adieu au gluten, et remplacement des produits laitiers par des alternatives végétales. Chaque repas fait la part belle aux légumineuses : pois chiches, lentilles, haricots, véritables piliers pour les apports en protéines et acides aminés essentiels.
La monotonie n’a pas sa place. Quinoa, tofu, noix, graines s’invitent dans ses menus, avec une place de choix pour les fruits et légumes de saison, sources de vitamines et minéraux. Les farines sans gluten remplacent le blé classique : pain, galettes de sarrasin ou de quinoa, desserts aux crèmes d’oléagineux. Rien n’est laissé au hasard.
La fermentation occupe aussi une place centrale. Kimchi et kombucha viennent enrichir la diversité du microbiote intestinal, tandis que des super-aliments comme la spiruline ou les baies de goji parachèvent l’équilibre recherché.
Pour synthétiser ces principes, voici ce qui structure l’assiette de Djokovic :
- Base végétale : légumineuses, tofu, quinoa, fruits, légumes
- Pain et farines : exclusivement sans gluten
- Produits fermentés : kimchi, kombucha
- Apports complémentaires : noix, graines, super-aliments
Le régime Djokovic conjugue ainsi performance, récupération, et convictions, tout en gardant une vraie diversité culinaire.
Quels effets concrets sur ses performances et sa récupération ?
Le régime Djokovic se mesure sur le terrain, dans la durée et les chiffres. Depuis qu’il a écarté gluten et produits laitiers, son endurance impressionne, même lors des combats les plus intenses en Grand Chelem. Son palmarès s’allonge : 24 titres majeurs, dont 10 Open d’Australie, 7 Wimbledon, 4 US Open, 3 Roland-Garros. La régularité devient sa marque de fabrique. Moins de blessures, moins de crampes, moins de coups de fatigue qui pouvaient autrefois lui coûter cher.
Côté récupération, Djokovic est clair : inflammations réduites, sensations de légèreté après l’effort, capacité à enchaîner les rencontres. Son équipe note sa fraîcheur lors des tournois à rallonge, là où d’autres flanchent. La mobilité, la souplesse, la respiration : tout bénéficie d’une alimentation centrée sur les fruits, légumes, graines et super-aliments.
L’hydratation reste capitale. Djokovic privilégie les boissons riches en électrolytes, l’eau filtrée, les jus pressés à froid. À ce socle nutritionnel s’ajoutent yoga et méditation, indispensables à sa préparation mentale. L’ensemble crée une cohérence, entre corps et esprit, qui se lit dans la sérénité de ses moments décisifs.
Voici les effets les plus marquants de cette approche globale :
- Endurance et récupération musculaire renforcées
- Moins de blessures, meilleure gestion de l’effort
- État d’esprit maintenu par le yoga et la méditation
- Hydratation optimale en compétition
Adopter l’exemple Djokovic : conseils pratiques et points de vigilance pour se lancer
L’exemple donné par Novak Djokovic a inspiré d’autres sportifs de haut niveau, à l’image de Venus Williams ou Hubert Hurkacz, qui se sont lancés dans une alimentation végétalienne et sans gluten. Avant de modifier ses habitudes, un point s’impose : chaque personne réagit différemment à l’éviction du gluten ou des produits d’origine animale, il faut donc bien cerner ses propres besoins.
Le changement ne s’improvise pas. Privilégiez les fruits frais, les légumes variés, les légumineuses, les noix et graines pour garantir les apports en protéines, fibres et micronutriments. Les farines de quinoa, sarrasin, riz constituent une base solide, aussi bien pour l’athlète confirmé que pour l’amateur. Les super-aliments comme la spiruline, les graines de chia, les baies de goji, ainsi que les produits fermentés tels que le kimchi ou le kombucha, occupent une place de choix dans le régime Novak Djokovic.
Un suivi médical attentif est indispensable : les éventuelles intolérances au gluten, les risques de déficit en vitamine B12, en fer ou en oméga-3 nécessitent des bilans et des contrôles. Un professionnel saura ajuster les apports pour éviter toute lassitude ou déséquilibre.
Pour structurer la démarche, gardez ces points pratiques en tête :
- Variez vos sources de protéines végétales (tofu, pois chiches, lentilles).
- Surveillez l’apport en calcium, fer et vitamine D.
- Misez sur la qualité des produits bio, locaux, peu transformés.
La réussite d’un changement alimentaire inspiré du modèle Djokovic repose sur la discipline, l’écoute de soi, et une bonne dose de curiosité. À chacun de tracer sa route, sans perdre de vue l’équilibre qui s’accorde le mieux avec ses ambitions.


