Depuis les années 1990, la science s’est mise au service du sport afin d’améliorer les performances des sportifs. Pour gagner en visibilité en s’affichant sur les podiums, les grandes marques se sont lancées dans une autre forme de compétition, celle de prouesse technologique. C’est le cas en natation avec les maillots de bain où l’on a vu les grands fabricants à l’instar de Speedo, d’Arena ou encore d’Adidas (et bien d’autres), utiliser les avancées de la science pour fabriquer des maillots qui permettent aux nageurs et aux nageuses d’aller plus vite.
Des avancées majeures dès le début des années 2000
C’est au début des années 2000 qu’on a mesuré à quel point la science était capable de rendre les nageurs et les nageuses plus performants(es) en compétition. Souvenez-vous en 2008 lorsque la marque Speedo lance le premier modèle du fameux LZR Racer en collaboration avec Petratex, la NASA et l’institut australien du sport. Cette combinaison intégrale en polyuréthane a conduit les meilleurs sportifs de l’époque comme Michael Phelps, Alain Bernard ou Federica Pellegrini à cumuler les records.
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Au total, ce sont pas moins de 108 records du monde qui n’ont pas seulement été battus, mais littéralement pulvérisés à cette époque. Laure Manaudou, équipée de la Powerskin R-évolution+ de chez Arena, avait alors réveillé le débat sur les risques que la guerre des équipements prenne le dessus de la compétition.
Des maillots de bain mieux pensés
Dès le début des années 2000, les marques comme Decathlon et bien d’autres, pensent à concevoir des maillots de bain pour femmes et pour hommes qui soutiennent la performance à plusieurs niveaux.
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- Au niveau de l’hydrodynamisme ;
- Au niveau du maintien et du gainage ;
- Au niveau du confort.
Des matériaux plus performants
Aujourd’hui, les fabricants de maillots de bain utilisent des tissus hydrophobes, c’est-à-dire des tissus qui repoussent l’eau au lieu de l’absorber. Cela permet d’éviter le surpoids en pleine course. Le polyamide et l’élasthanne de haute densité sont des fibres qui permettent un ajustement très serré qui ne laisse pas passer d’eau entre la peau et le tissu, tout en étant très confortable. Les renforts en fibres carbone ou les polymères avancés permettent quant à eux d’assurer la compression musculaire sans pour autant gêner la mobilité.
De nouveaux processus de fabrication
La principale avancée technologique en matière de maillots de bain de compétition, c’est au niveau des coutures. Les coutures classiques avec du fil comme on peut les trouver sur les maillots de bain de loisirs créent des frottements et des zones de turbulences qui ralentissent les nageurs et les nageuses. Le thermocollage permet d’éliminer ces zones de frottement et de turbulences. Dans le cas de la fameuse combi LZR Racing, les coutures soudées par ultrasons ont contribué à réduire considérablement la trainée de friction par rapport aux coutures classiques.
Certains tissus sont par ailleurs testés en soufflerie ou en laboratoire hydrodynamique pour simuler la résistance de l’eau, ce qui montre à quel point la science influence la conception de ces équipements.
Comment ces maillots améliorent-ils les performances des sportifs ?
En résumé, la science et les évolutions technologiques ont permis de réaliser des avancées significatives à plusieurs niveaux :
- La réduction de la traînée : la surface des tissus est conçue pour limiter la résistance de l’eau, pour un effet peau de dauphin. Les maillots compressent aussi certaines zones du corps pour améliorer l’hydrodynamisme.
- La compression musculaire : les tissus techniques à l’image des polymères offrent un maintien musculaire qui retarde la fatigue et qui améliore la récupération pendant l’effort.
- La stabilité corporelle : certains modèles de maillots de bain intègrent des renforts pour aider le nageur à maintenir une posture optimale pendant l’effort.
- Le confort : pour un effet seconde peau, les maillots de bain sont très ajustés, au point d’être difficiles à enfiler sans assistance.
Quand il faut limiter la technologie au profit de la performance en compétition
Comme nous l’avons dit précédemment, les avancées technologiques ont permis de pulvériser des records au point de se demander si la technologie ne reléguait pas au second plan l’effort physique. C’est pour cette raison que la fédération française de natation interdit désormais certaines technologies comme les fameuses combinaisons en polyuréthane en 2010. Aujourd’hui, les maillots doivent contenir au moins 50 % de textile tissé et respecter des normes strictes.
Si les avancées scientifiques ont permis de réaliser des avancées significatives, la natation reste avant tout un sport de performance physique qui ne doit pas être supplanté par la technologie.